Bernard PISANI
mise en scène, comédien
Bernard Pisani entre en 1953, à l’âge de huit ans, à l’Opéra de Paris. Il y apprend la danse classique jusqu’en 1960 où il entreprend une carrière de comédien qu’il poursuit toujours aujourd’hui.
Sa rencontre, en 1961, avec Jean Anouilh est déterminante et le propulse sur la scène du Théâtre Montparnasse où il effectue ses débuts d’acteur de théâtre dans La Grotte, mise en scène de l’auteur. Viendront ensuite : Richard III (Shakespeare/Anouilh), L’Amant complaisant (Graham Green/Anouilh) et L’Ordalie (Von Kleist/Anouilh).
Au cours de cette même année 1961, durant laquelle il fréquente le cours d’art dramatique Maurice Escande-Beatrix Dussane, la télévision diffuse durant treize dimanches, à une heure de grande écoute, le feuilleton La Déesse d’or dont Bernard Pisani est l’un des protagonistes avec Patrick Maurin qui ne s’appelle pas encore Patrick Dewaere. Il participe à de nombreux téléfilms, feuilletons et pièces de théâtre jusqu’en 1970 où il effectue une belle entrée dans la comédie musicale avec Un violon sur le toit au Théâtre Marigny avant d’incarner le Général Bonaparte dans l’opéra rock La Révolution française au Théâtre Mogador. Suivront Jean’s ou Le Fou d’Assise (Théâtre de l’Européen) où il interprète un Saint François illuminé, Monsieur Pompadour de Françoise Dorin et Claude Bolling, mise en scène Jacques Charron (Théâtre Mogador), Hello Dolly (Mogador) et Nini la chance (Marigny) avec son amie Annie Cordy...
En 1983, Bernard Pisani donne une nouvelle orientation à son parcours ! Il écrit et se met en scène au Café-Théâtre dans un one man show délirant : À Poil ! qui fera courir le public parisien durant toute la saison 1983/1984. Enfin, il réalise un rêve de toujours en interprétant Néron dans Britannicus qu’il met en scène au Théâtre Mouffetard, au Palais des Festivals de Cannes, puis dans bon nombre de Maisons de la Culture et Maisons d’Opéra. Suite au succès remporté, Britannicus sera repris régulièrement tant à Paris (Auditorium Saint-Germain des Prés) qu’en tournées nationales.
Suite à un concert présenté à Radio France, Les Brigands d’Offenbach, Georges-François Hirsch lui offre le rôle de Don Pedro de Hinoyosa dans La Périchole d’Offenbach, mise en scène de Jérôme Savary au Théâtre des Champs-Élysées.
Antoine Bourseiller l’engage à l’Opéra de Nancy et Jean-Luc Boutté le dirige dans La Vie parisienne au Théâtre de Paris, théâtre qu’il retrouve pour Le Pont des Soupirs d’Offenbach sous la houlette de Jean-Michel Ribes. Ce dernier lui confie alors la réalisation de sa mise en scène à l’Opéra Royal de Wallonie, à l’Opéra de Nancy et au Festival Offenbach de Carpentras.
Les grandes scènes lyriques de France et d’Europe accueillent Bernard Pisani : l’Opéra des Flandres (Anvers), le Grand-Théâtre de Genève où il retrouve son rôle fétiche d’Antonio le Caissier des Brigands d’Offenbach. Il participe à une nouvelle production des Brigands d’Offenbach enregistrée par France
Télévisions et présentée par l’Opéra de Lyon à l’Auditorium Maurice Ravel (CD/EMI Direction John Eliot Gardiner) et se produit à l’Opéra Comique dans un récital Toute la musique ! qu’il présente, depuis, régulièrement, en France et à l’étranger.
Bernard Pisani crée Les Anouilhesques (monologues, scènes et pages musicales du théâtre de Jean Anouilh), mise en scène Alain Germain à l’Opéra de Saint-Étienne et à La Pépinière-Opéra, puis il met en scène Jane Manson dans Trois Valses, production Opéra de Marseille.
Il chorégraphie et est l’un des interprètes de La Dame blanche de Boïeldieu, mise en scène Jean-Louis Pichon (Opéra-Comique, Opéras de Tours et Saint-Étienne). Ce dernier l’invite à l’Opéra de Palerme pour la chorégraphie d’Esclarmonde de Massenet.
Amoureux de la comédie musicale, il met en scène Irma la Douce de Marguerite Monnot et Alexandre Breffort (Opéras de Saint-Étienne, Tours et Nancy tout d’abord, puis Opéras de Limoges et Metz quelques années plus tard dans une seconde version).
Bernard Pisani met en scène Le Barbier de Séville de Rossini (Opéra de Limoges), La Grande Duchesse de Gerolstein d’Offenbach (Capitole de Toulouse, Opéras de Marseille, Saint-Étienne, Avignon, Tours, Limoges, Toulon et Reims), La Fille de madame Angot de Lecocq (Besançon et Limoges), Iphigénie en Tauride de Glück (Opéras de Marseille, Angers et Tours), Le Téléphone de Menotti et La Servante maîtresse de Pergolèse (Opéra d’Angers), La Vie parisienne d’Offenbach (Opéra d’Avignon), L’Amour masqué d’André Messager et Sacha Guitry, dont il est aussi l’un des interprètes (Opéras de Tours, Metz, Reims, Limoges, Saint-Étienne, Festival International d’Édimbourg et Opéra National de Bordeaux où le spectacle est enregistré par France Télévisions).
À l’Opéra de Saint-Étienne, Bernard Pisani met en scène Il nous faut de l’amour, une revue lyrique dont il est le concepteur et, pour l’Opéra de Chambre de France, Don Giovanni de Mozart, ainsi que La Flûte enchantée et Carmen pour le Festival Gloriana. Suivront L’Enlèvement au sérail de Mozart (Opéra de Limoges), La Périchole d’Offenbach (Opéra de Metz), Mozart de Reynaldo Hahn et Sacha Guitry (Opéras de Tours et Reims), L’Opéra de quat’sous (Opéras de Reims, Metz, Tours et Toulon), La Belle Hélène d’Offenbach (Opéras de Saint-Étienne, Metz, Avignon et Capitole de Toulouse), La Traviata et Don Giovanni (Perpignan).
Bernard Pisani interprète Maurice Ravel pour Arte dans La Passion Boléro, réalisation Michel Follin, puis, sous le patronage de l’Ambassade de France, il met en scène et joue Jean Anouilh 20 ans après... à la Maison Française University de New York en hommage à l’auteur disparu.
En 2018, Bernard Pisani interprète le danseur-chorégraphe Nijinski dans une création originale de Faizal Zeghoudi : Master Class Nijinski, au Festival d’Avignon puis en tournée. Il met en scène une nouvelle production des Pêcheurs de Perles (Opéras de Limoges, Reims et Nice).
En septembre 2018 il crée Scènes d’Amour et d’Orages (monologues, scènes et pages musicales du théâtre de Jean Anouilh) dans le cadre des Concerts du Hameau Fleuri (Normandie).
Bernard Pisani est Chevalier de l’Ordre des Arts et des Lettres.